Comment faire un médiator ?

 

 

 

         Je vais essayer ici de vous donner un mode d’emploi pour faire des médiators ou « onglets » pour les Belges (Ce n’est pas une pauvre blague raciste, c’est eux qui m’ont demandé de l’appeler comme ça (?) ).

 

 

Liste d’outils :

 

-         Outils de coupe de précision : de la scie à « chantourner », 5 euros chez Castorama jusqu’au Dremel multi, + de 100 euros (Le choix est grand ;o) ).

-         Une lime à métal (même pour le bois ou le plastique car petites dents).

-         Papier verre grain fin.

-         Cif ou Ajax en poudre à récurer.

-         Pied à coulisse (A 5 euros en plastoc, ça suffira)

 

 

         Tout d’abord : Choisir un matériau. Je ne rentrerai pas dans la polémique, choisissez-le vous-même suivant le son que vous voulez. Une petite précision, il peut être légèrement courbe (exemple : coquille de noix de coco, corne,…), ça ne posera pas trop de problème. Il doit faire, par contre, impérativement + de 4mm d’épaisseur (Pas de papier toilette SVP !)

 

         Tracez le contour du médiator sur le matériau…Oui mais avec quelles cotes ? J’ai personnellement mixé les cotes d’un Dugain et d’un Wegen, ça donne un Dugen ou un Wegain au choix. Sérieusement, je trouve cette forme bien équilibrée. Voilà le plan :

 

 

         Je préfère 3 mm d’épaisseur mais ça c’est chacun son truc, a vous de voir (on peut aller de 2 à 5 mm). Sinon, c’est 20 mm au 1/3 et 26 mm au 2/3 sur 30 mm de long. Tracez-le sur votre matériau avec un crayon à papier gras.

 

         Ensuite, on découpe « à l’arrache » avec l’outil de coupe voulu. Coupez large, on affinera les contours plus tard ! Vaut mieux trop gros que trop petit…

 

         Après, on pose la tronçonneuse et on prend la lime, on va faire le contour. Il faut qu’à la fin vous ayiez parfaitement la forme que vous avez tracée, un médiator brut quoi !!!

 

         On s’occupe ensuite de l’épaisseur à la lime en la vérifiant de temps en temps avec le pied à coulisse. On peut (c’est même conseillé) faire un emplacement pour les doigts. Moi, je fais un creux ovale de 1 mm de profondeur avec du papier verre. C’est facile, et ça tient mieux.

 

         Muni du papier de verre, on va faire les bords arrondis, puis la pointe. Là aussi deux possibilités :

 

 

         Wegen fait la pointe en biseau pour avoir, suivant le jeu aller ou retour, toujours une pointe plate au contact de la corde. On pince avec un angle vif => Son brillant, cristallin => Forte attaque. Dugain, lui, fait la pointe en forme de galet pointu pour avoir toujours une pointe arrondie au contact de la corde. On pince avec un arrondi => Son chaud => Plus de sustain.

 

         Le mieux à mon goût est de mélanger les deux. Faites un bout arrondi, prenez votre gratton, grattez => Chaud mais pas assez d’attaque, vous chanfreinez un peu à la Wegen. Quand le son est équilibré entre chaud et attaque c’est bon !!!

 

         Une fois la forme et le son réussis, on fignole pour le look avec de la poudre à récurer. D’abord sec dans un mouchoir, un peu de poudre et le médiator et on malaxe. On se sert de l’attrition des grains de poudre très fins pour « patiner » la surface. Ensuite on le met sous l’eau et on enlève le détergeant ainsi que les poussières de matériau en le lavant.

 

         Ca y est, vous devez avoir quelque chose qui ressemble à ceci (un de mes médiators, en noix de coco) :

 

         Après, on joue mais ça c’est pas à moi de vous l’expliquer. Alors, découragé ? Mais non c’est super facile et ça permet d’économiser plus de 10 euros !!!

 

         Chuis pas ébéniste et j’y arrive alors pourquoi pas vous ? Pour information, ça m’a prit 2 heures pour faire celui là en regardant la télé, rapide non ? A un par soir, ça fait 365 par an de quoi monter une fabrique ;o)

 

      Allez, on s’y met et hop, un peu plus de courage que ça, Vindiou !!!